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Les conséquences du mois sans alcool sur votre corps

  • Photo du rédacteur: L'équipe À l'Équilibre
    L'équipe À l'Équilibre
  • 18 nov. 2020
  • 3 min de lecture

Dernière mise à jour : 23 nov. 2020



La mode du « dry January»


De plus en plus de personnes prennent la décision après l’été durant lequel elles se sont autorisées quelques apéros qui s’éternisent, d’arrêter de boire de l’alcool pendant une période donnée. Souvent un mois. Cette habitude de jeûne après l’été s’inscrit dans une vieille tradition, notamment dans les régions viticoles où les habitants effectuaient naguère une cure uvale, c’est-à-dire qu’ils ne se nourrissaient que du raisin des vendanges pour se purger. Les Anglo-Saxons, eux, ont pour habitude de réaliser cette opération en janvier après les fêtes de fin d’année. Ils appellent cela le « dry January ».


Mais arrêter ainsi de consommer de l’alcool a-t-il un effet sur le corps et l’esprit ? Il y a cinq ans, en janvier 2013, dix journalistes du magazine scientifique anglais « New Scientist » avaient ainsi cessé de consommer de l’alcool pendant cinq semaines, sous le contrôle des chercheurs de l’Institut du foie et de la santé digestive du département médical de l’Université londonienne UCL. Pour avoir un groupe comparatif, quatre de leurs collègues avaient, quant à eux, continué à boire de l’alcool. La norme de consommation pour ces journalistes de « New Scientist » variait de une bière par jour pour certains à huit bières pour d’autres.



Des résultats probants


Pendant les fêtes de fin d'année, on a tendance à manger plus gras que d'habitude, à consommer plus d'alcool et à être un peu plus inactif. Et ces trois facteurs augmentent les risques de surcharger son foie en graisses. C'est ce qu'on appelle la stéatose, une lésion du foie qui correspond à un dépôt de graisses à l'intérieur des cellules hépatiques. Les résultats de l’étude ont montré que les graisses du foie, précurseurs de lésions hépatiques, avaient diminué de 15 % à 20 % pour les sujets abstinents et que le taux de glucose sanguin de ces derniers — un facteur clé dans les risques de diabète — avait baissé de 16%. Précisons que la stéatose est tout à fait réversible à condition de stopper sa consommation d’alcool ou de laréduire au minimum après la période d’excès. Par ailleurs, un foie sain et détoxifié permet d’avoir un meilleur système immunitaire et par conséquent de lutter contrecertains virus.

Outre les effets physiologiques, on constate, avec l’arrêt de la consommation d’alcool, une meilleure qualité du sommeil et une peau plus éclatante au bout d’un mois d’abstinence. Une autre étude avait été menée par la célèbre université anglaise UCL, mais cette fois sur 102 sujets ayant stoppé la prise d’alcool pendant un mois. Là, les résultats ont été encore plus spectaculaires puisque le taux de graisse au niveau du foie avait diminué de 40 %. La résistance à l’insuline, indicateur de risque de diabète, avait baissé de 28 %. Enfin, leur tension artérielle avait aussi diminué.

La mauvaise nouvelle, c’est que ces baisses significatives ne durent pas dans le temps. Dès que les sujets reprennent de l’alcool , les taux remontent. Toutefois, ces études montrent surtout combien, a contrario, l’alcool a des effets délétères sur la santé. Cet arrêt, même d’un mois, peut aider à en prendre conscience. Les personnes auront mieux dormi, elles auront vu les effets sur leur peau et sur leur concentration… Cela peut donc les inciter – au moins – à limiter leur consommation. Ce qui aura un vrai effet bénéfique sur leur santé.


Un repère de consommation d’alcool


S'il n'existe pas de seuil de consommation qui permettrait à coup sûr de limiter les risques pour la santé tout au long de la vie. un avis d'experts de Santé publique France et de l'Institut national du cancer a proposé en mai 2017 de définir une valeur-repère qui concerne aussi bien les hommes et les femmes. Cette valeur-repère est de 10 verres d'alcool standard par semaine maximum, sans dépasser 2 verres standard par jour, indique le site de l'Assurance maladie. Toutefois, « de récentes études ont montré qu'à partir de 20 à 30 g d'alcool par jour (20 g pour les femmes et 30 g pour les hommes), il y avait des risques pour la santé », précise le Pr Marcellin. On rappelle qu'un verre standard correspond à 10 g d'alcool pur (soit 10 cl de vin, 2.5 cl de pastis à 45°, 25 cl de bière à 5° ou 10 cl de champagne à 12° par exemple). Ces experts conseillent également d'avoir des jours dans la semaine sans consommer d'alcool.


L'équipe À l'Équilibre

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